De mai à juillet 2001, à Bruxelles (Kunstenfestival) puis à Lyon (Biennale d'art contemporain),
nous nous nous sommes efforcés d’élargir la recherche aux départements limitrophes
Il s’agissait d’une méditation tant soit peu agréable ou amusante sur tout ce qui se produit en dehors de la salle durant la représentation. On s’y posait des questions comme :
Que se passe-t-il ailleurs au moment où je vous parle ?
Cela change-t-il quelque chose à ce qui a lieu ici ?
Et que fait un tel pendant ce temps là ?
La séance s'ouvrait par une série de prédictions d'un futur très proche concernant tout d'abord les environs immédiats du local (2 coups vont être frappés contre le mur du fond, la sonnette de l'entrée va retentir, un nom va être crié, un meuble être déplacé à l'étage supérieur etc.).
La plupart de ces pronostics se voyaient réalisés dans les secondes qui suivaient, comme par miracle, grâce à des complices postés aux alentours.
Les annonces s'enhardissaient ensuite un peu plus, prévoyant par exemple un Klaxon dans la rue, l'allumage ou l'ouverture d'une fenêtre éloignée, un coup de téléphone.
Puis, de façon centrifuge, nous nous attaquions aux événements d'un paysage de plus en plus distant (un drapeau agité à 1000 mètres, une lampe clignotant à 2 kilomètres).
D'autres événements, invisibles de la salle (atterrissage d'un avion à 35 km) nous étaient décrits téléphoniquement par des envoyés spéciaux.
La performance était ponctuée par des témoignages vidéo d'individus qui ne pouvaient pas y assister pour des raisons professionnelles ou autres. Ils expliquaient la cause de leur absence et ce qu'ils étaient en train de faire au moment où nous diffusions l'interview.
Durée : environ une heure
Date de création : 05/2001